SOBRE – JOUR 414

Jour 414
Vendredi 21 juillet 2017
Ambiance musicale : Tristania

   Hier soir, le chanteur du groupe Linkin Park, Chester Bennington, s’est pendu dans son appartement, quasiment deux mois jour pour jour après que Chris Cornell, chanteur et guitariste du groupe Soundgarden, ait fait la même chose chez lui. Le monde de la musique est chamboulé et moi aussi, je dois dire. Je ne connais le second groupe que de nom (via Evanescence qui a repris la chanson 4th Of July en live), mais je connais très bien Linkin Park. Des hymnes comme In The End, Numb, Breaking The Habit, No More SorrowMy December et mille autres ont bercé mon adolescence et mes jeunes années d’adulte. C’est un énorme coup dans le ventre que j’ai pris hier. Chester souffrait de dépression, et de dépendance à l’alcool et à diverses drogues. L’alcool a rongé tant de vies, et il continue de le faire avec le soutien de l’état, de la publicité, des médias. J’ai autour de moi des amis et collègues qui boivent jusqu’à la déraison, c’est comme s’ils essayaient de guérir quelque chose qu’on ne voit pas. Un mal-être, une fatigue, une tristesse, ça peut être n’importe quoi. On l’appelle la boisson du courage, parfois. Encore un mensonge exécrable. Tout est fait pour nous faire boire dans ce monde : les bars ont été construits pour empaqueter des gens dans un bâtiment afin qu’ils boivent.

Chester
R.I.P.

   Lors de mon rendez-vous chez ORL, j’étais fier de dire que je ne buvais plus et ne fumais plus depuis un an environ. Tout va bien dans mon pif et mes esgourdes, seule une de mes cordes vocales semble poser problème : elle bouge à peine. Je revois le docteur dans deux mois, j’ai pour devoir de prendre du Pantoprazole pendant cette durée, pour éviter le reflux gastrique qui peut causer la mauvaise haleine. Il mettra une caméra dans ma gorge (pas dans mon nez comme ce fut le cas aujourd’hui) et verra si le problème de cordes vocales est toujours présent. Dans ce cas-là, il faudra faire un scanner et un IRM… La caméra dans le pif, il m’a demandé de parler plusieurs fois, de dire mon adresse par exemple ; c’est à ce moment-là qu’il a vu qu’une de mes cordes bougeait peu. Dans la famille, on trouve beaucoup de cancéreux (ma grand-mère maternelle et ma mère, par exemple) et je dois avouer que le cancer est quelque chose qui m’a toujours foutu la trouille. Je me souviens de ma mère qui disait toujours : « les gens disent que j’ai bon teint, que j’ai l’air bronzé, mais ce n’est pas ça. Je suis jaune, je suis comme mémère sur la fin. » C’est une de mes grandes peurs. La peur d’avoir le cancer.

P.S. : ma collègue chérie n’est pas revenue travailler hier.

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