SOBRE – JOUR 435

JOUR 435
Vendredi 11 août 2017

   J’ai fait un rêve étrange cette nuit. Un vrai méli-mélo, une sorte de soupe de ma vie. Plusieurs scènes me reviennent, elles se détachent, elles ne s’imbriquent pas.

   J’ai rêvé du décès d’une connaissance, qu’on nommera ici Virginia*, c’est la grande amie de ma pote Mariah. Dans la réalité, elle est enceinte (peut-être a-t-elle déjà accouché, je ne sais plus, ce n’est que l’amie d’une amie, après tout) et dans le rêve, elle est aussi enceinte. Enfin, elle l’était, quand elle était encore en vie. Bref. Je suis à la réception organisée en l’honneur de la défunte, il y a un repas (des gros tas de légumes crus sont posés un peu partout), tous les proches sont conviés. Ma pote Mariah, étrangement, manque à l’appel : elle ne fait pas partie du rêve. Mais je vois sa mère Arletty, et sa tante Patty. Je suis dans la cuisine, des plats à la main, et à la vue de Patty, je repense à Julian, le copain de Virginia, le fils de Patty, le père qui ne sera pas père. Je cours vers Patty, je pleure dans ses bras et je crie : « le bébé! le bébé! oh mon Dieu, le bébé!! » Je viens juste de réaliser la mort du bébé. Je suis pris de sanglots, Patty aussi. Je regarde Arletty et je vais vers elle, la prends dans mes bras aussi (je me souviens avoir pensé, par équité, qu’il fallait que je la console aussi – je ne lui avais jamais montré de tendresse auparavant, c’était le moment). Elle se met à pleurer aussi, moins fort que Patty.

   Une autre scène, dans le même lieu. Je regarde autour de moi, je me sens triste, j’ai envie de pleurer et je ne comprends pas pourquoi les gens ont l’air si gai, pourquoi ils font la fête. Un mec se pose à côté de moi, m’offre une bière sans alcool, boit la sienne, sans alcool aussi. Je le remercie, mais ne souhaite pas la boire. Je ne bois qu’un type de bière, la 0.0% (Tourtel, Bavaria, Heineken 0.0%), et je suis certain que cette bière contient de l’alcool. Le mec me raconte sa vie, me rappelle qu’il ne boit pas non plus. Je regarde la bouteille et lit la mention « contient <0.5% d’alcool ». Je pose ma bouteille pleine, me lève et vais voir ailleurs.

   Une autre scène, dans le même lieu. Je suis assis sur une chaise, des gens assis à ma gauche, à ma droite ; une longue rangée de chaises. La même configuration en face de moi. Je regarde devant moi et vois débarquer à ma gauche ma pote du collège, Britney, et son copain Jérôme. Ils passent, s’arrêtent faire la bise aux invités, me voient, et m’ignorent. Délibérément. Je suis profondément choqué.

   Une autre scène, dans le même lieu – ou ailleurs. Je regarde une photo. Environ dix personnes avachis sur des canapés, allongés par terre. Des hommes défoncés fument du cannabis. Je reconnais mon ex-pote du collège, Antony. Je reconnais son frère. Et je cherche leur père (dans la réalité, il était mon professeur de français en troisième), je reconnais l’endroit, c’est chez eux. Je me dis qu’il ne peut pas être sur la photo, il n’accepterait jamais cette réunion de camés sous son toit, quand tout à gauche, je l’aperçois. Assis, l’œil hagard, le sourire paresseux, les cheveux blancs. Je n’en reviens pas.

   Une autre scène, dans le même lieu – ou ailleurs. Ma collègue d’amour, Fossa, a installé un tapis au sol. Elle y a mit des objets à vendre : un dessous de plat minuscule et bancal à 3€50, des figurines de chiens à 2€ et des poussières, etc. Je regarde les marchandises, quand je vois son chien M., le vrai, vivant, mais plus petit qu’en réalité, tout riquiqui, aux enchères pour 1€20. À côté se trouve L., son autre chienne, tout aussi vivante, en vente pour 1€90. Je suis abasourdi! Comment peut-elle vendre ses chiens?? Dans ces conditions? Qui plus est, MOINS cher que des objets inanimés?! C’est dingue!! Son copain, Jérôme², passe à côté de moi, je l’arrête. Sur le ton de la plaisanterie (c’est sûrement une blague, ça ne peut qu’être une blague…), j’essaie de percer le mystère : POURQUOI? Il me répond quelque chose de brouillon. Une fois de plus, je suis sur le cul.

   Une autre scène, dans le même lieu – ou ailleurs. Je suis assis sur un canapé, une multitude de chats autour de moi. Beaucoup de chats noirs, fins, sveltes, agiles. Tous câlins et ultra couchty.

Conclusions à tirer : Je suis gaga des chats. La grossesse cauchemardesque de Fossa m’a profondément marqué (dans mon subconscient, Virginia en a perdu son bébé ET la vie, c’est dire). Le récit du voisin drogué envoyé en prison après avoir passé à tabac un gars en bande, conté par ma collègue serbe, est resté dans ma tête aussi : il s’est transformé en une photo improbable. Je ne me suis toujours pas habitué au fait que Fossa compte faire adopter son chien M. J’ai l’art de me faire des réflexions stupides et hors de propos pendant les situations délicates (si j’étreins quelqu’un, il faut que j’étreigne l’autre). Bref. En conclusion : LIVE FREE, LIVE FAST, LIVE FULL. No need to waste your time dwelling on stuff that won’t EVER make (more) sense, just move on! I shared this with you because I thought it was fun. And I didn’t want to forget those dream bubbles I had yesterday night! They’re worth remembering.

* les prénoms ont été modifiés

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