JOUR 6

JOUR 6
Mercredi 8 juin 2016
Ambiance musicale : Anathema

   Il est important de souligner (ou pas) que ce blog ne comporte pour le moment aucune vue. À en croire les statistiques, mes coups de crayons sont vierges de regards. Ce n’est peut-être pas plus mal. On pourra alors se poser la question : pourquoi publier en ligne, si l’information n’est pas partagée ? Peu importe. Je crois, je suis même sûr, que ça me fait du bien de publier en ligne. J’ai l’impression qu’ici, je ne peux pas me tromper. C’est la pierre salvatrice qu’on ajoute à l’édifice fragile. Je ne peux pas tomber. En accouchant de ces mots par Internet, je rends la chose vraie. Je rends le combat digne d’intérêt (ou non, au vu des vues). En même temps, si mes pages sont invisibles, je suis le seul à blâmer. J’écris en ligne, oui, mais je ne fais aucune publicité, aucun partage, rien. Rien de chez rien. Pourquoi? Ha.

   J’écoute Anathema en ce moment-même – c’est un groupe qui compte énormément à mes yeux car d’une, leur musique me touche beaucoup. De deux, elle me rappelle souvent ma mère, dans ses paroles, ses mélodies, ses chœurs et sa sensibilité. De trois enfin, c’est un peu grâce à eux que j’ai décidé de vivre sobre, il y a de ça bientôt deux ans. Je n’ai pas réussi, bien sûr, mais j’ai essayé. Je suis tombé, je me suis relevé. Comme ça pendant un bon bout de temps. À l’époque, Anathema jouait à Paris et j’avais acheté ma place quelques mois auparavant. Le soir-même, j’avais déjà décidé que je n’irai pas. Ce qui ne me ressemble absolument pas : la musique est primordiale dans ma vie. Chaque concert est un bonheur. Mais ce soir-là, j’avais d’autres priorités. J’étais fatigué, lassé, déprimé et j’ai préféré rester chez moi pour boire. L’envie de boire était plus forte (malgré les regrets qu’une telle décision engendrerait logiquement le lendemain). Une ou deux semaines plus tard, je devais me rendre au concert de London Grammar. Et bien que mon amie ait annulé au dernier moment (raison valable : hôpital), j’y suis allé. Si London Grammar a été la révélation sobre, Anathema a été l’impulsion. L’un ne va pas sans l’autre.

   L’heure tourne et je pense jouer à Diablo II (et oui, on ne se refait pas). J’ai dormi comme un bébé jusqu’à 11h30, c’est ce qu’on appelle une sacrée grasse mâtinée. Je suis un gros dormeur, j’adore l’étreinte de Morphée, je pourrais m’y perdre ! Je vais aussi me préparer un petit truc à grignoter et finir la lessive entamée hier. Si un jour, quelqu’un tombe sur ce blog et ne connaît pas Anathema, il a pour mission d’écouter ce groupe. Qu’il commence par « Are You There ? », véritable pépite musicale. Et on pourra en discuter pendant des heures et des heures.

Cette entrée a été publiée dans sobre. Bookmarquez ce permalien.

Laisser un commentaire